mai 21, 2025
À l’heure où les bibliothèques repensent leur rôle au sein de la société, le Centre de Ressources B3 à Liège se positionne comme un modèle innovant d’espace culturel hybride. Inauguré en 2023 à la suite du déménagement de la bibliothèque Chiroux, ce lieu nouvelle génération mêle technologies, culture, création et services aux usagers dans une logique d’ouverture et de modularité. Au cœur de cette transformation : le dispositif open+ de Bibliotheca, qui permet une extension des horaires d’accès en autonomie, même en dehors de la présence du personnel.
Dans cette interview, Bénédicte Dochain, Directrice du Centre de Ressources B3, revient sur la genèse du projet, ses ambitions, les défis rencontrés et les premiers retours d’expérience. Un témoignage éclairant sur l’évolution des bibliothèques vers des tiers-lieux plus ouverts, plus flexibles, et résolument tournés vers l’avenir.
open+ au B3 : une nouvelle ère pour les bibliothèques en libre accès

Comment est né le projet d’open+ à Liège ?
Le projet s’inscrit dans le cadre plus large du déménagement de la bibliothèque Chiroux vers le nouveau site du Centre de ressources B3, en 2023. Cette relocalisation a été l’occasion de repenser l’accès et l’usage des espaces, notamment avec l’intégration de solution RFID déjà existants. On souhaitait aller au-delà du modèle classique : proposer un véritable « troisième lieu », vivant, numérique, accessible, où l’on vient aussi bien pour lire que pour échanger, expérimenter ou travailler.
Qu’est-ce que le Centre de ressources B3 offre de différent ?
Le B3 n’est plus seulement une bibliothèque. C’est un centre de ressources enrichi avec un Fablab, une pépinière d’entreprises, des jeux vidéo, des œuvres d’art et bien plus encore. Le fil rouge du projet, c’est l’écriture et le numérique, dans une approche très ouverte.
Pourquoi avoir choisi la solution open+ de Bibliotheca ?
Le choix s’est porté sur open+ en raison de sa compatibilité avec notre SIGB, déjà éprouvée à Bruxelles. Son paramétrage flexible permet d’adapter les horaires et le nombre de personnes présentes, selon nos réalités. Et surtout, c’est une solution pensée pour les bibliothèques, avec une réelle compréhension des besoins spécifiques du secteur.
Quels étaient les objectifs principaux ?
L’objectif premier était d’élargir les horaires d’ouverture. Avant, la bibliothèque ouvrait à 10h et fermait à 17h ou 19h selon les jours. Grâce à open+, on offre désormais un accès prolongé, même en l’absence de personnel, avec un agent de sécurité présent sur place. Cela permet d’optimiser l’usage du bâtiment tout en rendant le service accessible au plus grand nombre, afin que le maximum d’usagers puisse bénéficier pleinement de l’ensemble des services proposés.
Quels défis avez-vous rencontrés ?
L’un des principaux défis a été d’obtenir l’adhésion de toutes les parties prenantes : service technique, sécurité, équipes internes. Il y avait des craintes, notamment liées aux dégradations ou aux usages abusifs. Nous avons donc mis en place une charte d’utilisation, validée juridiquement, et conservé un agent de sécurité présent pendant les horaires open+.
Comment les équipes ont-elles réagi ?
Une partie de l’équipe était d’abord sceptique et avait également des craintes liées à la dégradation. Mais l’idée notamment de pouvoir finir leur journée plus tôt a été bien accueillie. Passer de 19h à 18h, c’est une heure de gagnée qui a un impact sur la vie personnelle. L’implication du personnel a donc été progressive, avec un accompagnement constant.
Et du côté des usagers ?
L’accueil a été très positif, surtout chez les jeunes adultes et étudiants. Depuis le lancement, plus de 4000 personnes se sont inscrites spécifiquement pour open+, avec une majorité d’usagers âgés de 18 à 25 ans. C’est principalement un public étudiant, en quête d’un lieu calme pour travailler, qui est respectueux du cadre. Il y a une forme d’autodiscipline qui s’est installée naturellement.
Quels sont les espaces ouverts et accessibles pendant les horaires open+ ?
La pépinière d’entreprise et l’exploratoire sont fermés dans les horaires open+, cela a été notamment possible grâce à la configuration du bâtiment. Le Centre de ressources est accessible entièrement et l’ensemble de ses collections peut être emprunté pendant ces horaires.
Des ajustements ont-ils été nécessaires ?
Oui, notamment au niveau de la gestion des sanitaires et des déchets alimentaires. On a dû restreindre l’accès à certains espaces sanitaires pour faciliter la surveillance. Nous réfléchissons également à l’ajout d’un espace réfectoire afin de mieux maitriser la gestion de la nourriture.
Quels effets avez-vous constatés sur la bibliothèque elle-même ?
L’effet le plus concret, c’est l’augmentation des inscriptions. Beaucoup de jeunes fréquentaient les lieux sans être inscrits. open+ a été l’occasion de les intégrer pleinement dans notre base d’usagers. Côté emprunts, cela reste marginal en open+, mais les personnes découvrent d’autres services qu’ils ne connaissaient pas auparavant.
Quels conseils donneriez-vous à une bibliothèque qui souhaiterait implanter open+ ?
Anticiper les besoins techniques dès la conception ou la rénovation du bâtiment : câblage, cloisonnement, entrées séparées… Et surtout, impliquer très tôt tous les acteurs : équipes, juristes, sécurité, techniques. L’adhésion collective est essentielle à la réussite du projet.
En quelques mots, comment décririez-vous l’expérience open+ ?
Pour moi, c’est une question d’ouverture : ouverture des horaires, ouverture d’esprit, ouverture à de nouveaux usages. Et surtout, une approche collaborative où chacun a pu participer à la transformation de la bibliothèque.

Avec open+, Liège réinvente la bibliothèque comme un tiers-lieu ouvert, connecté et tourné vers demain.


Grâce à open+, la bibliothèque liégeoise devient un lieu de rencontres, d’échanges et d’innovations.
À propos de Bibliotheca
Bibliotheca s’est fixé pour mission de développer des technologies et des solutions de gestion innovantes qui aident les bibliothèques du monde entier à croître et à prospérer. En concevant et en déployant des technologies intégrées, nous réinventons le fonctionnement des bibliothèques, pour inspirer et ravir tous types d’usagers, où qu’ils soient : chez eux, en déplacement ou dans l’enceinte de l’établissement.
Bibliotheca compte quelque 400 employés répartis dans 21 pays, qui travaillent en étroite collaboration avec plus de 30 000 bibliothèques afin de rendre l’expérience tant physique que numérique des usagers fluide, intuitive et inclusive.
Pour en savoir plus sur ce communiqué, n’hésitez pas à nous contacter à l’adresse
press@bibliotheca.com.
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